Biographie
1920-1938
Cartes de lluny
Pla est le premier auteur moderne de récits de voyages en catalan. De plus, d’abord pour La Publicidad et ensuite pour La Veu de Catalunya et El Sol de Madrid, Pla est un correspondant de presse prestigieux. Pendant presque vingt ans, son itinéraire personnel est étroitement lié au voyage, au mouvement, et ses premiers livres sont avant tout un recueil de chroniques de voyages. Comme d’autres écrivains tels que Josep Carner, Josep M. de Sagarra, Eugeni Xammar ou Joan Creixells, Pla devient correspondant de presse et voyage ainsi dans toute l’Europe (Paris, Gênes, l’Italie, Berlin, Moscou, Londres, Stockholm…) ; il ne cesse d’observer ce qui se passe, lit constamment, écoute et discute sans arrêt. C’est un écrivain qui, dès ses débuts, obtient un grand succès populaire (ses deux premiers livres ont été édités trois fois, avec un tirage de deux mille exemplaires pour chaque édition), qui collabore à un grand nombre de publications, qui est reconnu par les principaux écrivains et critiques de l’époque et qui est traduit à l’étranger.
Sebastià Puig “L’Hermós” et Josep Pla. Aigua Xelida, c. 1925.
Fundació Josep Pla, col. Josep Vergés.
Cafétéria “EL Progrés”. de Segarra, Francesc Pujols et Josep Pla. Martorell, 1930.
© Gabriel Casas.
Fundació Josep Pla.
Ses séjours prolongés dans les principales capitales européennes font qu’il s’intéresse également à la politique. Pla a toujours été attentif à l’évolution politique et intellectuelle de la Catalogne : il est député de la Mancomunitat de Catalogne sur une liste nationaliste du Baix Empordà en 1921. Quelques années plus tard, sous la dictature de Primo de Rivera, il est inculpé suite à un article critique envers l’armée espagnole. Pendant cette période, il vit en exil, en contact permanent avec les nationalistes les plus actifs qui conspiraient contre la dictature, tel que Francesc Macià. Il revient en 1927 et devient aussitôt un personnage polémique : il quitte La Publicitat, devient le journaliste le plus en vue de La Veu de Catalunya, le journal de la Lliga, et se soumet aux ordres de Francesc Cambó dont, plus tard, il écrira une biographie politique.
Mas Pla. Llofriu, 1922
Fundació Josep Pla, col. Edicions Destino.
Après la proclamation de la République, il est correspondant parlementaire de La Veu à Madrid. Menacé de mort comme d’autres journalistes proches de la Lliga, il quitte la Catalogne républicaine en septembre 1936. Il se réfugié à Marseille où il vit avec Adi Enberg qui travaille pour les services d’information et de propagande franquistes à l’étranger. Il arrive à Barcelone en janvier 1939 avec les troupes franquistes et, peu après, il s’installe en Ampourdan.
Rosa Pla, Pere Pla, Josep Pla et Maria Casadevall à El Canadell. Calella de Palafrugell, 1922.
Fundació Josep Pla, col. Josep Vergés.
Adi Enberg et Josep Pla au phare de Sant Sebastià. Llafranc, 26.10.1927.
Fundació Josep Pla, col. Edicions Destino.
1920
En avril, il s’en va à Paris comme correspondant de La Publicidad. Au mois de juillet, il perd sa place pour avoir plagié un article, mais en septembre le journal l’engage de nouveau étant donné le vif succès que ses articles avaient eus.
1921
Depuis Barcelone, il publie la section Pall-Mall. En février, il s’en va à Majorque et il publie ses chroniques sous forme de journal. Il travaille en tant qu’envoyé spécial à Madrid. Il est élu député de la Mancomunitat de Catalogne pour la Lliga Nacionalista del Baix Empordà. Il va au Portugal. Son père rencontre des problèmes financiers et Pla doit alors se loger, à Barcelone, dans des pensions de famille.
1922
Envoyé spécial en Italie. Il écrit dans La Publicitat, La Veu, El Sol de Madrid et dans la revue D’Ací d’Allà. Il couvre la marche sur Rome.
1923
Ses voyages le conduisent dans la Ruhr occupée par la France, à Lausanne et en Rhénanie, en Bavière, en Thuringe et en Saxe. Il s’installe comme correspondant à Berlin où il habite avec le journaliste Eugeni Xammar.
1924
Procès militaire pour un article critique envers la politique militaire espagnole au Maroc, publié dans El Día de Majorque. Il voyage constamment à travers l’Europe. Début de sa relation amoureuse avec Adi Enberg, norvégienne née à Barcelone.
1925
Publication du premier livre important : Coses Vistes. Ses voyages le mènent de Paris en Russie, et ensuite il part en Angleterre.
1927-1935
Il annonce à sa famille son supposé mariage avec Adi Enberg avec qui il fait un voyage en Corse. Il retourne en Catalogne. Il collabore à La Nau, La Nova Revista, L’Opinió et La Veu de Catalunya. Il voyage dans l’est de l’Europe et travaille comme correspondant politique à Madrid. Il publie : Llanterna màgica, Relacions, Cartes de lluny, Cartes meridionals, Madrid, un dietari, Madrid (L’adveniment de la República).
1936-1937
Début de sa collaboration dans la revue S’Agaró. Au début de la guerre civile espagnole, il part en France puis en Italie avec Adi Enberg qui travaillait pour le service d’espionnage franquiste. Cambó lui commande l’Historia de la Segunda República Española qu’il terminera en 1939.
1938
Il entre dans l’Espagne franquiste par Saint Sébastien. Il collabore à El Diario Vasco.